dimanche 26 novembre 2017

Se reconnecter




Après un assez long silence, me revoilà pour vous faire découvrir de nouvelles images tirées de ma boite à malices.



Derrière cette démarche, un besoin de reconnexion (littérale) à cet outil qu'est le blog ET à ma recherche qui bat des lèvres pour raison de santé.

























Alors pour rester dans l'ambiance j'ai eu envie de vous parler de connaissance de soi.
Autrement dit, de connexion, de reconnexion avec sa propre anatomie.

Big Mouth
(créé par 
Nick KrollMark LevinAndrew GoldbergJennifer Flackett en 2016 pour la plateforme Netflix ) relate "Les aventures d'adolescents à l'heure de la puberté."(Source)












je vous conseille de lire les commentaires qui sont édifiants. la grande majorité reconnait à cette vidéo (et à la série en général) une qualité de transmission d'information assez unique et efficace.


Cet extrait soulève plusieurs points importants vis à vis de la relation qu'entretiennent les personnes porteuses de vulve.

1- ne pas oser regarder

Non, si vous regardez ce qui ce passe entre vos jambes, aucun montre ne va surgir...
Même si le monstre du Désert du Sarlacc serait inspiré de l'image qu'on a de la vulve (vagina dentata, etc...)
Non!
Vous allez découvrir votre anatomie.
Unique.
NORMALE.



2- ne pas oser en parler


Oui, parce que du coup... même si on a osé regardé... et bien ça reste marginal d'en parler.
Avez vous déjà échangé avec vos copines de vestiaire de combien de millimètres dépassaient vos petites lèvres de vos grandes lèvres?
Avez vous comparez la taille de vos clitoris?


Non parce que l'expression "on va sortir le matos pour mesurer" finalement...
Qu'est ce qui fait que la taille d'un pénis soit une échelle de valeur (même si je n'ai pas encore trouvé quelle valeur empirique cette échelle pourrait mesurer de manière objective) et pas... la taille des grande lèvres ou la surface du vestibule?




Méditons là dessus...




3- ne pas oser chercher


Il faut dire que chercher, c'est compliqué.
Les livres d'anatomie sont soit incompréhensibles, soit incomplets, soit les deux.
Internet nous revoie souvent à des sites pornographiques.
Ils ont leur utilité, c'est une évidence, mais on ne peut se contenter de cette seule imagerie.


Parfois il y a des petits miracles.
Comme ce passage dans la Série Orange Is The New Black (
créée par Jenji Kohan en 2013) ou l'actrice Lavernne Cox incarne une jeune femme trans* qui apprend l'anatomie à ses co-détenues.







Fantastique... je sais... à titre personnel, je ne m'en lasse pas.





4- le flou artistique


Du coup.... qu'est ce qui ressort de tout ça?



NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON



Ceci est une VULVE



Non, très sérieusement cet amalgame me submerge...
L'absence de ce mot dans les bouche m'accable...




Le 15 Octobre dernier, à Tournai des graffeurs s'étaient donné rendez vous pour la journée de lutte contre la pauvreté (je ne l'ai su qu'après).
Des murs étaient laissé vierges, pour les passants.

Alors, à côté des encouragements pour l'équipe de foot locale, les dessins d'enfants, les peace and love... vous devinez?
J'ai laissé une trace.


Bien sûr, c'est à ce moment là que deux personnes, caméra et micro en main se sont approchés de moi. 
Ils me demandent si je connais l'origine de l'installation.

Non, je comptait regarder chez moi en rentrant.
Pourquoi as tu dessiné ça?
Parce que je fais un mémoire sur la perception des images de la vulve en France mais chez les voisins c'est bien aussi. 
OK... donc sur ton temps libre du dessines des chattes?
Des Vulves.
Ouais c'est pareil.
Oui mais ce serait quand même bien d'utiliser le mot châtié pour la désigner déjà qu'il n'y en a qu'un seul... 




Les deux compère sont partis ravis en disant "qu'ils allaient en faire des vues" avec ça.



Faut il rire ou pleurer?

Rire je pense.
Parce que nous sommes obligés de le relever, parler de vulve est souvent tourné en dérision. C'est apparemment drôle de faire une manucure avec des dessins de vulves. C'est drôle de faire toucher une vulve à un homme homosexuel pour la première fois et filmer ses réactions (vidéos populaires relayées par les réseaux sociaux il y a un an approximativement). C'est drôle de parler de ça...




Je tire tout de même mon chapeau à la personne qui a sculpté cette dinde, c'est très réussi...








Voilà.
Sur ces images je vous laisse méditer et je m'en vais rêver d'un jour où le mot VULVE ne sera plus source de moqueries ou de dégoût (ou en tout cas pas QUE de ça).
Où les personnes porteuses de vulves pourrons se regarder et apprendre à se connaitre sans honte et savoir des choses basiques comme le fait qu'il y ai deux orifices là, en bas...





Il existera sans doute un jour ou le mot vulve ne sera plus synonyme de femme... mais ça, c'est une autre histoire!










Des paillettes sur vous.
Ju.

 

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