samedi 26 août 2017

Down there - sur petit et grand écran





En plein Rush Mémoire 
(plus que 5 jours, des milliers d'idées en tête et impossible en tirer quelque chose de construit... ) 



je prends un temps pour faire un article ici pour continuer à alimenter ma lubie de vous faire partager mes découvertes (et puis ce sera au moins un propos lisible transposable sur papier.... les Gifs en moins...).








J'ai déjà évoqué par-ci par là Barbara Creed et le film Teeth de Mitchell Lichtenstein 2007 qui serait presque l'adaptation cinématographique des idées qu'elle développe dans son livre sorti en 1993.






Autant dire qu'un film ayant pour sujet principal un vagin plein de dents croquant les pénis comme l'on coquerait des esquimaux glacés ne pouvait que me réjouir. 





Non pas parce que j'ai des tendances castratrices ( j'ai cependant l'idée que certains de mes camarades de classes n'en sont toujours pas convaincus malgré l'aplomb avec lequel mon ami Thibaud a affirmer être toujours entier bien que nous soyons souvent assis côte à côte en cours) je n'ai nullement envie de couper ce "qui dépasserait", je n'ai aucune tendance misandre, bien au contraire. 



Allez, bisou, on oublie tout <3


Et au passage, je tiens à réfuter publiquement la légende qui voudrait que si on prononce mon nom trois fois devant un tableau de Junon j’apparais et castre tout ce qui pourrait passer.






BREF TEETH




Ce qu'il y a de plus fascinant avec ce film c'est qu'à aucun moment le sujet principal, la monstruosité, l'altérité ne passe à l'écran. Les livres de biologie des lycéens son censurés par un gros autocollant doré, le phallus s'étudie, la vulve se répudie. Cela n'existe pas. 


Enfin si, mais les filles ont une "pudeur" et une "modestie" qui leur interdit de parler de ces choses là. 
Il faut attendre les 3/4 du film pour que l'héroïne, rongée par la curiosité se décide a faire tremper le-dit autocollant pour découvrir chose intéressante, un dessin très détaillé (je ne sais pas vous, mais mes livres d'SVT n'en ont jamais eu de semblables) d'une vulve et non un schéma anatomique de l'appareil reproducteur complet. 



Copyright TFM Distribution

Ce film est une réussite. à la limite du cas d'école (surtout vis à vis des écrit de B. Creed).
La peur est inspirée par une altérité que l'on ne peut voir, tout est imaginable et parallèlement, le réalisateur fait appel à quantité de symboles associés à la vulve ou au vagin (la grotte avec les stalactites, le livre de mythologie illustré par la tête de Méduse...). 




Copyright TFM Distribution











Copyright TFM Distribution




Une réussite qui ferra beaucoup rire les personnes porteuses de vulves et croiser les jambes très fort à celle pourvues d'un pénis.








Et vous voulez rire un coup? 










...ça existe...






bon ok ce ne sont que des kystes... enfin des tératomes ovariens. Mais qui ressemblent à des dents.




Suite à cela, je me suis mise à chercher des images de vulves sur nos écrans, hors contexte érotique ou pornographique. 


Je suis retombée sur une absence d'image dans Flesh and Bone de Moira Walley-Beckett.




Qui montre l'héroïne faisant face au miroir, tentant d'apprivoiser son corps, mais point de descente de la caméra vers le Mont de VénusCependant, nous voyons passer et se balancer la verge de son directeur de compagnie "It's a body part" dit-il.


© Starz Entertainment


Bien d'accord avec toi mon bon monsieur. Mais niet



Je me suis étonnée devant American Gods que nous devons au duo Brian Fuller - Michael Whittle et les images de vulves en sur-impression lors de scènes impliquant la déesse Balkis, qui semble correspondre à la Reine de Sabbat. 

Je recherche encore la source qui à inspiré l'idée que cette dernière ingérait ses partenaires par son orifice vaginal post coït (si vous avez des informations, n'hésitez pas à m'en faire part).




(et..... j'ai pas retrouvé ma capture d'écran... SHAME. vous irez voir par vous même petits curieux!)



MAIS, j'ai autre chose pour vous consoler!










Je me suis amusée de trouver dans le film Grave de Julia Ducournau un graffiti de vulve dans les toilettes et une scène d'épilation de maillot. 



Copyright Universal Pictures Home Entertainment

Vous l'avez trouvée????

Bon... concernant l'épilation... on ne montre pas directement la vulve de la protagoniste. Mais sa culotte d'où s’échappe une pilosité à laquelle sa sœur entreprend de s'attaquer (bien mal lui a pris).







c'est bien connu...les poils, les règles, l'accouchement, font parties de sujets qui gravirent autour du sujet et subissent souvent une censure, fréquemment associée au dégoût. 




Copyright Universal Pictures Home Entertainment




Mais ces choix sont extrêmement intéressants. On pourrait voir dans ces images des symboles du passage à l'âge adulte (découverte de sa sexualité, des normes esthétiques imputées aux parties intimes, de son goût pour la chair humaine...). 




oui, vous avez remarqué vous aussi qu'étrangement vulve/utérus - films d'horreur... ça marche plutôt pas mal comme combinaison, hein...


Bon... on passe là à ce qu m'a profondément choquée, touchée... La Servante Écarlate créé par Bruce Miller en 2016, adapté du roman de 1985 signé Margaret Atwood. 

Dans ce futur, où l'infertilité touche la plupart de la population, les femmes en capacité de procréer sont asservies, conditionnées, afin d'être des matrices ambulantes que l'on se passe, de haut dignitaire en haut dignitaire afin de procréer.





Ah bah ça.....
(entre autres choses)





© Hulu


Traître à son genre mais féconde, Emily subit un intervention qui vise à la débarrasser des ses pulsions. Car après tout:

"You won't want what you can not have" 






© Hulu

Comprenez.... qu’elle a certainement été excisée.
Ce qui est sûr, c'es
t que ses organes génitaux ont été mutilés de manière à supprimer chez elle toute envie (et possibilité) d'avoir des rapports intimes satisfaisant avec d'autres femmes sans pour autant altérer ses capacité reproductrices.



© Hulu







...attendez ça va passer...
















...ah bah non...


Fantastique... mauvaise expérience vous dites?









Je ne dirais pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises surprises dans une recherche, je pense que la cherche c'est avant tout des rencontres, des confrontations face à des images qui m'ont interpellées quand j'étais seule chez moi ou m'ont fichu un coup au creux de l'estomac...
...ça dépend...













Paillettes sur vous

(oups encore désolée...)

Et bisous.


Ju.